L’église Notre-Dame de Rians : joyau du patrimoine provençal
Perchée au sommet du village, l’église Notre-Dame de Rians témoigne d’une histoire vieille de plusieurs siècles. Déjà citée en 1092, elle fut reconstruite à plusieurs reprises, notamment après l’effondrement de sa voûte au XVIᵉ siècle, puis entièrement rebâtie en 1880 sur les plans de l’abbé Pougnet. Consacrée en 1894, elle conserve l’héritage des édifices qui l’ont précédée.
L’église se distingue par sa nef unique de style ogival, ses rosaces qui illuminent l’intérieur et son abside à sept pans ornée de hautes fenêtres. Sa façade impressionne avec une grande rosace de 5 mètres, deux tourelles coiffées de clochetons et une statue de la Vierge dominant le village.
À proximité, l’ancien clocher médiéval rappelle l’église d’origine. À l’intérieur, on peut admirer une Vierge noire du XIVᵉ siècle et des retables classés. Lieu de culte et de mémoire, l’église reste un site incontournable du patrimoine religieux en Provence.


Église Notre-Dame de l’Assomption à Vinon-sur-Verdon
Quelques notes d’histoire
Située en haut des ruelles, l’église Notre-Dame de l’Assomption domine le village depuis des siècles. Construite sur l’emplacement de l’ancienne paroisse du XIIᵉ siècle, elle a été restaurée au XIXᵉ siècle puis à nouveau après un incendie criminel. Chaque 15 août, l’Assomption de la Vierge Marie y est célébrée, perpétuant une tradition vivante.
Un patrimoine religieux et artistique remarquable
L’intérieur abrite plusieurs œuvres inscrites à l’Inventaire des Monuments Historiques : retables, reliquaires, tableaux et statues. Parmi les plus remarquables, on trouve la statue unique de Notre-Dame de la Durance (Vierge à l’Enfant assise), un triptyque du XVᵉ siècle de l’école de Bréa, ainsi que des tableaux du XVIIIᵉ siècle représentant la Sainte Famille et la Crucifixion.
Une architecture entre roman et classique
L’édifice possède deux nefs : la nef principale, issue de la chapelle du XVᵉ siècle, se termine par une abside romane, tandis qu’un bas-côté ajouté au XVIIᵉ siècle a permis d’agrandir l’église. Cette particularité architecturale en fait un lieu à la fois spirituel et patrimonial incontournable en Provence.

L’église Saint-Laurent de Ginasservis
Au fil des siècles, la paroisse a connu plusieurs édifices successifs : l’église du château dédiée à Saint Laurent, puis l’église Notre-Dame près du cimetière, avant que ne soit édifiée au XVIIᵉ siècle l’actuelle église paroissiale Saint-Laurent.
Dès 1421, un rapport ecclésiastique signalait l’abandon de l’église Notre-Dame, jugée trop délabrée. Un projet de reconstruction fut lancé en 1626, interrompu trois ans plus tard, puis repris en 1649. L’église fut bénite le 14 septembre 1649 et dédiée à Saint-Laurent, en souvenir du sanctuaire primitif.
Le clocher, construit vers 1650, est une tour carrée coiffée d’une toiture à quatre pentes, dotée d’une petite cage d’horloge. Endommagé par la foudre en 1765, il fut partiellement reconstruit après avoir déjà été consolidé en 1723.
L’église actuelle ne possède qu’une nef voûtée d’arêtes. Sa façade en pierre s’ouvre sur un portail roman encadré de pilastres et surmonté d’un entablement sobre. Les registres paroissiaux rappellent que son titre aurait autrefois été « Sainte-Croix », en lien avec un tableau du maître-autel représentant le Christ en croix entouré de la Vierge, de saint Jean, de saint Laurent et de sainte Madeleine. Cette appellation pourrait aussi faire référence à la date de son inauguration, célébrée un 14 septembre, fête de la Sainte-Croix.
Aujourd’hui, l’église Saint-Laurent demeure un haut lieu de patrimoine religieux en Provence, symbole de continuité et de foi pour la communauté locale.
L’église Sainte Trinité à Saint-Julien-le-Montagnier
Église paroissiale romane en Haute-Provence
Datant de la fin du XIᵉ et du début du XIIᵉ siècle, cette église paroissiale est considérée par l’historien Raymond Collier comme l’une des plus remarquables de Haute-Provence. Elle illustre parfaitement la transition entre l’art roman primitif et l’art roman classique, témoignant d’un savoir-faire architectural exceptionnel pour son époque.
L’édifice présente une nef centrale élevée composée de quatre travées étroites, couvertes d’une voûte en berceau renforcée par des arcs doubleaux. De part et d’autre s’étendent deux bas-côtés :
- au nord, une partie du XVIᵉ siècle voûtée sous croisée d’ogives,
- au sud, un bas-côté d’origine, voûté en berceau, correspondant à la construction initiale.
Le faux transept se compose d’une travée de chœur et des deux dernières travées des bas-côtés. L’ensemble se termine par une abside en cul-de-four, flanquée de deux absidioles latérales.
L’église abrite un maître-autel en bois doré du XVIIIᵉ siècle, ainsi qu’une poutre de gloire admirablement conservée. Le chœur, baigné d’une lumière douce, est éclairé par un lanterneau carré creusé dans le rocher, ajoutant une atmosphère à la fois spirituelle et majestueuse à cet ensemble roman d’exception.

